Carol Kauffman, femme de Dale, fondateur des FJ, a écrit la réflexion suivante sur les moments enseignables:
Deutéronome 6.7 (Parole de Vie)
"Tu les enseigneras à tes enfants. Tu en parleras quand tu seras assis chez toi, quand tu marcheras sur la route, quand tu te coucheras et quand tu te lèveras."
En d’autres termes, les moments enseignables peuvent surgir n’importe quand, n’importe où, et en tant que parents, notre responsabilité est d’être alertes et sensibles autant aux clins d’œil du Saint-Esprit qu’aux occasions qui se présentent, ainsi que de garder une oreille attentive pour recevoir une réponse inspirée de Dieu.
Je ne peux pas exagérer l’importance du fait d’être attentif à la réponse de Dieu plutôt qu’à la première idée qui pourrait jaillir dans nos têtes comme pont de dialogue possible avec nos enfants.
De plus, je crois que nous ne conduisons que rarement la conversation pendant nos moments enseignables à ce niveau de relation où nous réfléchissons intentionnellement à ce que le moment enseignable nous apprend du caractère de Dieu.
Souvenez-vous, il y a une grosse différence entre nos opinions et des références aux attributs de Dieu. Le plus important dans tout cela, c’est que, en tant que parents, nous connaissions la parole de Dieu pour nous-mêmes comme notre ressource éternelle.
Le Psaume 103 :7 nous dit que Dieu a fait connaître ses voies à Moïse et ses hauts faits au peuple d’Israël. Souvenez-vous en : ses voies et ses hauts faits ! Le verset 8 nous rappelle que « l’Eternel est compatissant et il fait grâce, il est lent à la colère et riche en bienveillance. » Nous devons connaître de tels versets comme nous connaissons notre alphabet, afin de les avoir à l’esprit, comme des ressources préparées pour enseigner nos enfants non seulement sur les hauts faits de Dieu, ou les histoires de la Bible qu’ils ont l’habitude d’entendre – mais qu’ils en viennent aussi à connaître Dieu et ses voies – qui il est et la façon dont il interagit avec nous.
Soyons plus pratiques avec une illustration tirée de la vie de notre fils. Joshua avait deux ans quand nous avons déménagé à Hawaii et, un jour où mon mari et moi faisions de la plongée dans une endroit très profond de l’océan, nous avons regardé au-dessus de nous et avons aperçu notre fils dans son gilet de sauvetage orange gigoter et se débattre dans l’eau !
Les adultes auxquels nous l’avions confié ne l’avaient pas surveillé très attentivement, le petit voilier où il se trouvait étant attaché le long du quai. Ils n’avaient pas remarqué ni entendu quand il était tombé par-dessus bord dans l’océan.
Heureusement, Dieu, que le Psaume 121 décrit comme ne sommeillant et ne dormant jamais, a vu chaque détail et a envoyé les anges personnels de Joshua pour le protéger et le sauver d’une mort précoce tragique.
C’était réellement un moment enseignable!
En tant que parents, nous aurions pu répondre de diverses manières à cette situation, y compris en nous fâchant contre les adultes négligents qui n’avaient pas tenu leur promesse de veilleur sur notre fils. Nous aurions simplement pu dire à Joshua :
- Combien il avait été chanceux de na pas couler = fait
- Combien il est important de toujours porter un gilet de sauvetage quand on est sur un bateau = fait
- Nous aurions pu dire à Josué que Dieu avait envoyé des anges pour le protéger = fait
Mais combien il était important pour lui de mieux connaître Dieu au travers de cette expérience. Nous avons donc rassuré Joshua en lui parlant de d) combien Dieu est digne de confiance = son caractère, en lui enseignant ce que la Bible dit de la nature protectrice de Dieu comme il nous l’enseigne dans les Psaumes 121 et 91 pour n’en citer que deux parmi de nombreux autres.
Nous avons renforcé ce moment enseignable en rappelant à notre fils un chant qu’il avait appris cette même semaine dans son jardin d’enfant, chant intitulé Jéhovah Jireh, qui parlait des anges envoyés pour prendre soin de nous.
Prenons un autre exemple – pas aussi spectaculaire que le précèdent, mais néanmoins important pour nos vies quotidiennes. En tant que famille, nous apprenions à partager l’amour de Dieu pour les gens de façon pratique et nous avons eu l’impression qu’il nous demandait de préparer des biscuits pour nos nouveaux voisins, des personnes âgées. Cependant, quand nous avons frappé à la porte, notre petit cadeau odorant à la main, nous avons été choqués autant les parents que les enfants quand la porte s’est entrouverte et qu’une voix nous a crié : « Allez-vous en – nous ne voulons pas de vos cadeaux – nous ne faisons pas confiance aux étrangers ! »
Là aussi, notre moment enseignable aurait simplement pu intégrer une série de faits:
- Les gens répondent tous différemment à nos actes d’amour
- Les personnes âgées peuvent être parfois trop prudentes et apeurées etc.
- Mais l’aspect important de la conversation qui a suivi avec nos enfants a été quand
- Nous avons parlé de la façon dont cette situation pouvait nous enseigner sur Dieu et sur sa perspective basée sur son caractère.
Avec nos enfants, nous aurions pu lire dans la Bible les passages familiers de 1 Corinthiens 13, par exemple le verset 4: « L’amour est patient et bon » et de 1 Jean 4.16 : « Dieu est amour. Si quelqu’un vit dans l’amour, il vit en Dieu et Dieu vit en lui. »
Ainsi, tout en attendant patiemment une nouvelle occasion de montrer l’amour de Dieu à nos nouveaux voisins, nous avons approfondi notre connaissance des attributs de Dieu: sa patience et son amour, et avec son aide, nous avons appris à les appliquer dans nos propres vies.
Pour conclure, laissez-moi simplement ajouter une chose : Deutéronome 6.7 nous rappelle que certains des meilleurs moments enseignables arrivent quand il est l’heure d’aller se coucher, que des histoires sont racontées ou des incidents de la journée remémorés. J’aimais demander à mes enfants pendant jusqu’à leur adolescence : « Y a-t-il quelque chose de bon ou de mauvais, de doux ou de triste, qui te sois arrivé aujourd’hui et dont tu aimerais parler ou prier ? »
Que tous vos moments enseignables soient conduits par le Saint-Esprit qui aime « nous guider dans toute la vérité ». Jean 14.17
Carol A. Kauffman